Les Nantais ont fait main basse sur la tête du championnat, hier soir, après avoir rossé Bordeaux en Gironde (0-2). Suivent les Lillois (2e), victorieux des Bastiais (1-0), et les Sedanais (3e), pourtant battus à Rennes (2-0) lors de la 22e journée, la dernière avant la trêve. Un répit qui permettra aux joueurs de souffler jusqu'à la mi-janvier, mais aussi aux entraîneurs et dirigeants de méditer sur leurs fortunes diverses.
Une certitude: l'argent ne fait plus le vainqueur. L'entraîneur sedanais Alex Dupont, pour sa première expérience en D1, en témoigne: «La hiérarchie s'est resserrée. A Troyes, Sedan, Lille, il y a aussi de bons joueurs.» Les deux tiers du championnat sont disputés et quatre équipes modestes, promues cette saison (Lille, 120 millions de budget; Guingamp, 110 millions) ou la précédente (Troyes, 89 millions; Sedan, 130 millions) sont dans la première moitié de tableau. Alors que l'inflation des transferts avait atteint, cet été, des sommets 220 millions pour le retour d'Anelka au PSG , l'investissement financier se révèle souvent inversement proportionnel à la réussite.
Le flop Monaco. Ainsi, l'équipe parisienne (11e), pourtant forte d'un recrutement de 500 millions, est bien loin de ses ambitions. Et peine à s'extraire du ventre mou du championnat. «C'est le problème du chef d'orchestre», diagnostique l'entraîneur de Troyes, Alain Perrin, qui a arraché le nul (0-0), hier au Parc. «Quand on a des virtuoses, vingt stars à gérer, il faut réussir à les faire