Ce devait être la «journée du fair-play». Ce fut celle de la brutalité. La 22e journée du championnat de France de D1, disputée mercredi et jeudi, a été émaillée de violences tous azimuts, comme rarement depuis le début de la saison. Les festivités ont commencé dès mercredi, à l'occasion du match avancé OM-Monaco (2-1). Sur la pelouse, les joueurs s'étaient pourtant montrés fort urbains, contrairement à leurs habitudes passées (1). Mais il en fut tout autrement dans les tribunes, où, à l'issue de la rencontre, des stadiers marseillais, théoriquement chargés d'assurer la sécurité, ont rudoyé des supporters monégasques. Score final: un nez fracturé pour un jeune fan de Monaco, dont les parents ont porté plainte.
Pétard à Strasbourg. Commencée sur de telles bases, la journée ne pouvait que poursuivre dans la voie du dérapage en série. Jeudi, c'est au stade de la Meinau, où Strasbourg recevait Metz, qu'est survenu l'incident le plus grave. Une juge de touche, Nelly Viennot, a dû être évacuée sur une civière, après qu'un pétard lancé des tribunes eut explosé tout près de son oreille gauche. Alors que Strasbourg menait 1 à 0, la rencontre a été interrompue à la 68e minute, au grand dam de l'entraîneur du Racing, Yvon Pouliquen: «Quand la connerie s'en mêle, il devient difficile de gagner des matchs. J'espère qu'on pourra rejouer celui-ci.» Rien n'est moins sûr. Car la commission de discipline de la Ligue nationale (LNF), qui se réunira jeudi prochain, pourrait donner match perdu au