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Libération

Le linge sale du Vasco de Gama

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publié le 26 décembre 2000 à 8h31

Rio de Janeiro

de notre correspondant

Aujourd'hui, l'équipe du Vasco de Gama disputera à São Paulo la finale aller du championnat du Brésil face à São Caetano (deuxième division), modeste club pauliste. Une belle occasion pour le club carioca de réaliser le doublé, une semaine après son succès dans la Coupe Mercosur, compétition regroupant les équipes les plus prestigieuses du cône sud de l'Amérique latine.

Si le Vasco de Gama est un club bourré de talents, il est aussi instable, désorganisé et magouilleur. Son patron, Eurico Miranda, en est la caricature. Deuxième vice-président depuis dix ans, il vient d'être officiellement nommé président. Ses supporteurs ont été assez nombreux pour l'élire député fédéral, alors que la moitié du Brésil le déteste. L'homme est truculent, combinard, passionnel en diable. Capable d'interrompre un match pour insulter un arbitre ou de renvoyer l'entraîneur pour une banale histoire d'horaire, comme il l'a fait avec Oswaldo de Oliveira, remercié la veille de la finale de la Coupe Mercosur. Ou encore de déterrer une clause du règlement périmée, pour tenter d'éliminer sur le tapis vert le Cruzeiro, son adversaire en demi-finale du championnat national, finalement battu sur le terrain (2-2 et 3-1).

Petites coupures. Au Parlement de Brasilia, il a pris les commandes du lobby des présidents de club, qui a vainement tenté d'empêcher l'instauration d'une commission d'enquête sur les moeurs du foot et qui, samedi encore, réclamait sa suppression. Une batail