Comme ils s'y attendaient, les 82 bateaux de la course au large Sydney-Hobart (627 milles, 1161 km), grande classique par équipages de l'hémisphère sud, n'ont pas tardé à se heurter à des conditions météo difficiles. Dans le détroit de Bass Strait, qui sépare la Tasmanie des côtes sud-est de l'Australie, la flotte a rencontré des vents de plus de 30 noeuds (55 km/h) et une mer extrêmement agitée. Et le plus dur est à venir, selon la météorologie australienne qui prévoyait des vents encore plus forts, avec des creux de cinq mètres, du froid et peut-être des tempêtes de neige à l'approche de la Tasmanie.
Kyrielle de voiliers. Hier, la liste des abandons s'allongeait quasiment de minute en minute. Parmi eux, celui du voilier grand favori, Shockwave, maxi-yacht en fibre de carbone, en tête depuis le départ donné mardi. Son skipper et propriétaire, l'homme d'affaires australien Neville Chrichton, a expliqué qu'il «appréhendait les conditions météo et la manière dont le bateau allait les supporter». Des craintes un peu tardives: avant le départ, beaucoup de spécialistes faisaient remarquer que Shockwave, vainqueur des sept courses de sélection de la Sydney-Hobart, n'avait encore jamais navigué par très gros temps. Neville Chrichton avait écarté ces réserves d'un revers de main: «Le bateau est très léger; mais chaque fois qu'on sort, on en apprend un peu plus sur lui.» Avant de convenir hier que les conditions de navigation, pourtant annoncées avant le départ, «étaient exactement à