A l'instar des participants à la Sydney-Hobart, les solitaires du Vendée Globe, dont les leaders se trouvent au sud de la Nouvelle-Zélande, sont eux aussi secoués par le vent, qui dépasse parfois les 50 noeuds (92 km/h). Pas de dégâts hier, mais des skippers contraints de redoubler de vigilance. A 15 heures, Michel Desjoyeaux (PRB) avait doublé l'écart sur son poursuivant immédiat, Roland Jourdain (Sill Marines), qui pointait à 165 milles (305 km). La Britannique Ellen MacArthur (King fisher) était elle à 343 milles (635 km). Desjoyeaux commentait: «Pour le moment, j'ai quelques heures difficiles à passer, et je savourerai les écarts à un autre moment. Actuellement, je suis au bon plein, c'est-à-dire au vent de travers. Le bateau est couché à 30 °, la mer est pénible. On va à 20 noeuds (37 km/h, ndlr), alors que la vitesse du bateau est normalement de 12-13 noeuds.»
Victime de problèmes électriques (Libération d'hier), Thierry Dubois (Solidaires) fait route sur le port de Bluf, en Nouvelle-Zélande. «Il y a quatre ans, je sais comment je me suis planté. Je sais comment un bateau sans vitesse normale est vulnérable dans les vagues. Qui dit panne électrique dit que pour aller dormir, on doit sous- toiler le bateau, voire s'arrêter; et ce n'est pas la bonne solution quand il fait mauvais», a expliqué le skipper, hier, lors d'une vacation radio. Après une escale qu'il estime de 48 heures maximum, Solidaires reprendra son tour du monde. Hors course.
De son côté, Yves Parlier (Aquita