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Libération

Virenque sur le bord de la route pour neuf mois

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publié le 30 décembre 2000 à 8h38

Il est «extrêmement abattu», mais «ne démissionne pas». C'est par ces mots, cités par l'un de ses avocats, que Richard Virenque aurait réagi vendredi à l'annonce de la sanction infligée de Berne par la Fédération suisse de cyclisme (FSC). Virenque a été suspendu neuf mois pour dopage, peine assortie en plus d'une amende de 17000 F et de frais de justice de 8500 F. Cette suspension de février à octobre 2001 ­ les mois d'hiver (hors saison cycliste) ne comptant pas ­ prive Richard Virenque, 31 ans, de la prochaine édition du Tour. Comme de la totalité de la prochaine saison sur route.

Unanimité. Cette sanc tion pourrait aussi rebuter les rares équipes encore désireuses d'engager ce «demandeur d'emploi». Selon son défenseur, celui qui fut, pendant vingt-sept mois, rémunéré à hauteur de 700 000 F mensuels par l'équipe italienne Polti, se «pose des questions» sur la sévérité de la sanction. La commission juridique indépendante de la FSC ne s'en est pas posé, qui a pris sa décision à l'unanimité.

Le grimpeur genevois de domicile, mais d'origine varoise, sans doute le plus populaire coureur français de la décennie, avait reconnu une première fois, en octobre, s'être dopé, lors du procès Festina tenu devant le tribunal de grande instance de Lille. Seul coureur poursuivi pour «complicité d'incitation au dopage» à ce procès, il fut relaxé de cette charge, au motif que le simple usage de produits dopants n'est pas pénalement répréhensible. L'ex-directeur sportif de Festina, Bruno Roussel