Michel Desjoyeaux, en deux jours, a doublé son avance en tête du tour du monde en solitaire sans escale. Hier, le skipper de PRB devançait d'environ 200 milles Roland Jourdain (Sill Marines La Potagère). Sur une route un peu plus Nord, Desjoyeaux bénéficiait de meilleures conditions de vent qui lui permettaient de naviguer à près de 16 noeuds quand ses poursuivants directs plafonnaient à 10 noeuds.
Derrière lui, ses concurrents se débattent dans les systèmes météo complexes qui règnent sur le sud de la Nouvelle-Zélande et que Roland Jourdain décrit ainsi: «Ça a vraiment été l'enfer. Le vent ne cessait pas de tourner dans tous les sens. Un coup j'avais du sud et le quart d'heure suivant, c'était du nord. Quand enfin le vent se levait un peu, je me disais que c'était bon, que je sortais de la zone merdique. Mais non, ca retombait à nouveau en tournant. Ce réveillon restera gravé dans ma mémoire. Vivement une bonne baston», concluait-t-il.
A ce petit jeu, Ellen MacArthur (Kingfisher) s'est plutôt bien débrouillée. Elle a réussi à revenir à 35 milles de Roland Jourdain. «C'est une bonne nouvelle d'être si proche de lui», a commenté la jeune (24 ans) Anglaise, qui a passé un réveillon très sage: «Je n'ai pas fait grand-chose. J'ai parlé avec l'équipe et ma famille. Pour moi ça a duré une heure mais après j'étais en train d'envoyer le gennaker. J'ai une bouteille de champagne à bord mais mon esprit n'y est pas actuellement», explique-t-elle.
Un moment distancé, Marc Thiercelin (Activ