Hier matin, Ellen Mac Arthur (Kingfisher), naviguant au milieu des icebergs (elle en a croisé une dizaine), a ravi la deuxième place du Vendée Globe à Roland Jourdain (Sill-Matines-La-Potagère), lui aussi au milieu des blocs de glace. La Britannique, qui va plus vite que tout le monde, s'efforce maintenant de combler son retard sur le leader, Michel Desjoyeaux (PRB), handicapé depuis deux jours par des problèmes d'énergie (panne de son démarreur de moteur). En tête de la flotte depuis le 9 décembre, bien qu'ayant toujours plus de 100 milles d'avance, il semble dans une situation pour le moins précaire. L'absence d'énergie empêche le pilotage automatique, obligeant le skipper à rester à la barre.
Une panne similaire (batteries déchargées) a contraint Thierry Dubois (Solidaires) à faire halte en Nouvelle-Zélande et à se mettre hors course. A cette nuance près que la route nord suivie par PRB n'a pas encore fini de porter ses fruits. Positionné dans le quart nord-ouest d'une dépression en route vers le cap Horn, Desjoyeaux veut l'accompagner le plus longtemps possible.
Les solitaires au long cours doivent souvent s'improviser bricoleurs de génie. Yves Parlier, en douzième position hier, en sait quelque chose. Depuis la casse de son mât, le 17 décembre, Aquitaine-Innovations avance à 2 noeuds. Parlier va mouiller à l'abri de la Nouvelle-Zélande pour se fabriquer un mât avec les bouts qui lui restent.
Depuis mardi, à terre, les amis de Desjoyeaux planchent sur la manière de remettre