Jeudi soir, le Vendée Globe a joué à Michel qui rit, Roland qui pleure et Ellen qui arbitre. Le premier, Michel Desjoyeaux (PRB), pratiquement sans source d'énergie depuis quatre jours (donc sans pilote automatique) est parvenu jeudi soir à mettre son moteur en route, sans démarreur. Cet exercice de bricolage de haute volée réussi (un bout relié à la baume qui devait être poussée par un vent violent) a permis au leader du tour du monde en solitaire de pouvoir s'accorder quelque repos: «D'habitude j'ai du mal à m'endormir quand le moteur tourne et là, le capot était ouvert, mais ça ne m'a pas empêché de dormir et c'était plutôt bien. On se dit que c'est miraculeux car les batteries chargent! On peut tout allumer!» Toutefois, son moteur ne peut tourner en permanence et chaque remise en marche nécessite une longue préparation: «Dès que j'ai éteint le moteur, je reprépare tout, tout de suite, autant les injecteurs que les cordages. C'est prêt en permanence et en 5 minutes, je suis capable de démarrer le moteur», a-t-il expliqué vendredi. Cette manoeuvre supplémentaire ne l'aurait pas empêché de reprendre un peu de champ en tête de la course.
Alors que le moteur de PRB recommençait à tourner, le mousqueton de drisse de genaker du Sill Matines La Potagère de Roland Jourdain se cassait et la grand voile passait sous la coque. Nouvel ennui de voiles pour PRB, et Jourdain constatait: «Depuis trois semaines, j'ai une Ferrari avec un moteur de 2 chevaux! Et hier, j'avais un moteur de So