La Société du Tour de France au mont-de-piété? Voilà qui serait une nouvelle amusante. Hier, les trois grands sponsors de la grande boucle, Coca-Cola, le Crédit Lyonnais et Fiat, ont annoncé qu'ils regarderaient désormais à deux fois avant de s'engager dans la grande kermesse cycliste du mois de juillet. Certes, la Société du Tour a démontré, malgré le scandale Festina en 1998, qu'elle avait de la ressource pour retourner une situation fort périlleuse, en baptisant le Tour 1999 «Tour du renouveau» et la dernière édition «Tour à l'ancienne». Comme la blanquette, si bien que le rire était partout.
Mais les sponsors, trouvant la blague douteuse, se sont mis à compter ce que leur coûtait la machine à pédaler. 35 millions, par exemple, pour le Crédit Lyonnais. Comme le contrat court jusqu'en 2003, les banquiers du Lyonnais «cherchent une sortie en douceur», indique un proche du service sponsoring du Lyonnais. «On verra comment se passe le Tour 2001. On fera le bilan...» C'est une façon très polie de dire à la Société du Tour que le Crédit Lyonnais a beaucoup fait pendant vingt ans pour sa gloire, mais désormais qu'il ne faudra pas trop compter sur lui à l'avenir.
Image en péril. En fait, les affaires de dopage ne ruinent pas uniquement la santé du coureur, mais mettent en péril l'image du sponsor. «Je n'ai pas très envie que les clients du Lyonnais m'inondent de lettres en se plaignant que si on augmente nos tarifs, ça va servir à payer tous ces shootés», dit Nicolas Chaine, respon