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Libération

Ronaldo garde les secrets de Nike pour lui

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publié le 11 janvier 2001 à 21h42

Rio de Janeiro

de notre correspondant

Costume cravate et style décontracté, Ronaldo a calmement déposé hier devant la Commission parlementaire d'enquête sur le football réunie à Brasilia. Pendant trois heures, l'attaquant a dribblé les députés sur toutes les questions concernant son contrat avec Nike. «Il existe une clause qui m'interdit de rendre ce contrat public, je ne peux donc pas répondre.» Frustrés, les élus ont tenté une contre-attaque juridique: convoqué en tant que témoin, et pas en tant qu'accusé, Ronaldo ne peut cacher légalement la vérité. Pour tenter de débusquer les méandres du pouvoir de Nike sur la «Seleção», un petit groupe de députés s'est alors réuni pour une session secrète avec Ronaldo, qui a une fois de plus refusé de trahir son sponsor.

L'équipementier avait-il le pouvoir d'imposer Ronaldo en finale de la Coupe du monde? Et celui de forcer le joueur, sous contrat individuel, à entrer sur le terrain, même après une crise nerveuse? Le joueur s'est contenté de déclarer avec candeur: «La seule chose que Nike m'a demandée est de porter ses chaussures. (..) Des tests médicaux ont montré que j'étais en état clinique et physique de jouer.»

Le gentil Ronaldo a au passage égratigné un autre membre de la Seleção, Edmundo, lequel devait officiellement jouer la finale à sa place. Edmundo reste persuadé que Ronaldo n'était pas en état physique de tenir sa place et que seul l'argent de Nike l'a contraint de tenir sa place. L'attaquant de l'Inter de Milan a rétorqué: «J'