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Libération

Faux passeports, l'inflation

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publié le 12 janvier 2001 à 21h44

Gérard Bourgoin, président de la Ligue nationale de football (LNF), est sans doute un indécrottable optimiste. Ou un adepte de l'auto-persuasion. «Dans une dizaine de jours, on ne parlera plus de l'affaire des faux passeports», a-t-il pronostiqué hier. Avant d'entonner un refrain trop usé par les dirigeants dès que leur sport ne tourne plus rond. «Il ne faut pas que la justice pénale s'empare de notre affaire, a-t-il tonné, car dans deux ans on en parlera encore.» Trop tard.

Transfert. Car la justice a mis les deux pieds dans les affaires de faux passeports. Comme prévu, Maxim Levytsky, l'ex-gardien ukraino-grec de Saint-Etienne, a été mis en examen mercredi soir peu avant minuit par un juge stéphanois pour «usage de faux», ce qui le rend passible de 500 000 francs d'amende et de cinq ans d'emprisonnement. Levytsky, qui a été remis en liberté, sans contrôle judiciaire, devait rejoindre le Spartak Moscou (actuellement en stage en Israël), où il a été transféré pendant la trêve.

Et la justice s'intéresse également au Chilien de Monaco Pablo Contreras, dont le passeport italien serait douteux. Une enquête judiciaire a été ouverte. Et le défenseur ne jouera plus jusqu'à nouvel ordre a indiqué le club de la principauté hier. Cocasserie de l'histoire, Jean-Louis Campora, président de Monaco, avait été mandaté par la Ligue pour mener une mission d'information sur les faux passeports auprès de ses collègues dirigeants de club. Le parquet de Monaco a également précisé que les passeport