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Libération
Interview

«Tout le monde guette notre mort»

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publié le 13 janvier 2001 à 21h47

Saint-Etienne envoyé spécial

Alain Bompard, président de l'AS Saint-Etienne, depuis 1997, et vice-président de la Ligue nationale de football (LNF), s'attend à être convoqué prochainement par le juge qui instruit l'affaire des faux passeports. Le gardien ukrainien Maxim Levytsky a été mis en examen et deux joueurs brésiliens, Alex et Aloisio, sont aussi menacés.

A quel moment avez-vous appris que le passeport de Levytsky était faux?

Son agent nous a proposé ce joueur vers mars ou avril 2000. On a dit: «On ne peut pas: il n'est pas communautaire.» On nous a répondu qu'il avait fait la demande pour un passeport grec. Nous avons enregistré le document de bonne foi et l'avons transmis à la Ligue, qui l'a également enregistré, sans faire plus de vérification que nous. Il n'y a de toute façon aucune obligation de contrôle. Ensuite, dès que nous avons eu la preuve qu'il n'était pas en règle, début décembre, il n'a plus été aligné. Aujourd'hui, le Spartak de Moscou veut bien le prendre, mais la Ligue refuse la lettre de sortie.

Son avocat explique que le passeport était un faux grossier, qui ne comportait même pas la bonne date de naissance

Mais comment je peux le savoir, moi, si je n'ai pas l'autre passeport pour comparer? Il y avait un passeport en écriture cyrillique et l'autre en hellénique. Comment pouvons-nous vérifier que l'un des deux est faux?

Concernant Alex, comment avez-vous été alerté?

Juste avant le derby contre Lyon, en septembre, le président Aulas m'a prévenu qu'il y avait