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Libération

«Pékin 2008» sur la ligne dure

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publié le 16 janvier 2001 à 21h51

Pékin de notre correspondant

Soutenir la candidature de Pékin pour accueillir les Jeux olympiques de 2008 est, en Chine, un devoir patriotique, et s'y opposer entraîne un risque certain. Cinq dissidents chinois en ont fait l'expérience hier, ayant été interpellés par la police pour avoir signé une pétition demandant au Comité international olympique (CIO) de tenir compte de la situation des droits de l'homme en Chine lorsqu'il étudiera la candidature de Pékin.

Interrogatoires. Deux de ces dissidents, Hu Jiangxia, l'épouse d'un prisonnier politique démocrate, et Chen Guangmin, ont été relâchés après trois heures d'interrogatoire. Mais les trois autres ­ Lin Hui, Mao Qifeng et Shan Chenfeng ­ étaient toujours en détention hier soir, selon le Centre d'information sur les droits de l'homme de Hong-kong, source généralement fiable sur ce type d'affaires.

Ces cinq personnes figuraient parmi les 23 signataires d'une lettre ouverte adressée au CIO fin décembre, qui accusait Pékin de violer l'esprit olympique en continuant à bafouer les droits de l'homme. Le texte demandait à l'instance olympique d'aider à la libération de tous les prisonniers politiques chinois, dont le mari de Hu Jiangxia, Wang Youcai, l'un des fondateurs du Parti démocrate chinois, interdit.

Handicaps. La nervosité des autorités s'explique par l'approche de l'heure du choix pour le CIO. Une délégation du Comité olympique doit visiter Pékin en février, et le choix de la ville qui accueillera les Jeux de 2008 sera annon