Rio de Janeiro
de notre correspondant
«Impossible de savoir combien de Brésiliens utilisent des faux passeports en Europe. J'imagine qu'environ 20 % des joueurs brésiliens sont dans ce cas», estime le député fédéral Silvio Torres, membre de la commission parlementaire d'enquête (CPI) sur le football qui a créé une sous-commission planchant uniquement sur la question des faux passeports. «Même si ce problème touche l'Europe, il nous concerne directement: c'est l'un des versants de l'illégalité pratiquée dans le football et dont certaines connexions se trouvent au Brésil.» Aussi, en novembre, deux députés de la sous-commission sont partis enquêter au Portugal et en Italie. En effet, les huit joueurs brésiliens surpris jusqu'à présent avec des faux passeports utilisaient tous des documents portugais (1).
Garde à vue. L'affaire des faux passeports a éclaté au grand jour au Brésil après la garde à vue de quelques heures de deux joueurs du club italien d'Udine, Warley et Alberto, le 13 septembre à l'aéroport de Varsovie, où ils se rendaient pour un match. Sur l'ordinateur de la police polonaise, leurs numéros de passeports correspondaient à d'autres identités. En plus, Warley (transféré depuis au Gremio de Porto Alegre) et Alberto sont représentés par l'agent uruguayen Juan Figer, également agent d'Edu, milieu de terrain de São Paulo à l'histoire édifiante. En juin, engagé par le club anglais d'Arsenal, il a été refoulé à l'aéroport de Londres en raison de son faux passeport portugai