Le 11 janvier, Gérard Bourgoin promettait: «Dans dix jours, on n'en parlera plus.» Le président de la Ligue nationale de football (LNF) évoquait l'affaire des faux passeports. Raté. Au lendemain de la mise en examen pour «abus de biens sociaux et abus de pouvoir» de l'ancien «roi du poulet» (Libération de vendredi), dans le cadre du dépôt de bilan du groupe Bourgoin SA, les enquêteurs du SRPJ de Lyon ont visité, jeudi matin, les locaux de la LNF à Paris. Agissant dans le cadre de l'instruction pour «usage de faux» menée par le juge Nicolas Chareyre, les policiers étaient venus étudier plusieurs dossiers de la commission juridique de la Ligue, chargée de l'homologation des contrats des joueurs du championnat.
Responsabilités. Après trois heures de perquisition, ils ont saisi les documents licences et pièces nécessaires à l'obtention des titres de travail concernant les trois joueurs stéphanois, Alex, Levytsky et Aloisio, convaincus d'avoir détenu de faux passeports. Les enquêteurs semblent porter une attention particulière aux changements de nationalité des joueurs. Alors que les responsabilités respectives de l'agent brésilien d'Alex, Edinho Filho, et des dirigeants stéphanois n'en finissent plus de faire débat, la comparaison de certaines photos permettrait notamment de déterminer plus précisément l'origine des faux passeports portugais obtenus en mai 2000 par Alex et Aloisio, engagés par les Verts en 1999.
Mardi dernier, quatre policiers du SRPJ de Lyon avaient déjà opér