Londres envoyé spécial
Trois contre un. Dans les officines de paris qui jalonnent les couloirs de Craven Cottage, c'est la cote dont est crédité le Français Louis Saha, régulièrement donné meilleur buteur de Fulham. Le pari n'est pas risqué: «King Louis», comme le surnomme la presse, est à la fois le meilleur buteur du club et de la D2 anglaise. Il a signé samedi, face à Watford, son 23e but de la saison, toutes compétitions confondues.
Explosion. Formé à l'Institut national du football (INF) de Clairefontaine, comme Nicolas Anelka et Thierry Henry, mais peu connu jusqu'à présent, ce jeune attaquant explose, à 22 ans, sur le gazon anglais. Et commence à le disputer, question popularité, aux Français d'Angleterre évoluant dans la division supérieure. «Lors des trois ou quatre années pendant lesquelles j'ai joué pro en France, je n'avais connu un tel environnement», raconte-t-il.
Ancien du FC Metz, recruté pour 2,1 million de livres (3,2 millions d'euros, 21 millions de francs), Louis Saha a cédé aux sirènes de l'étranger pour saisir une chance qu'il n'aurait peut-être pas eue en D1 française. «En France, il y a plus de barrières entre joueurs âgés et plus jeunes.» L'argent est aussi un argument. Fiscalité oblige, Louis Saha dit gagner «deux fois plus» qu'en France. Même un peu dépaysé par la rugosité des défenses anglaises «Il faut voir l'état de mon tibia» , «King Louis» a tiré son épingle du jeu. «Il n'a pas eu les coups d'accélérateurs qu'ont eus Henry et Anelka, mais il n