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Libération

Grosjean comme Clément

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publié le 24 janvier 2001 à 22h08

Lundi à Melbourne, encore essoufflés par leur exploit d'avoir éliminé respectivement Magnus Norman et Greg Rusedski, Sébastien Grosjean et Arnaud Clément s'étaient donné rendez-vous en demi-finale des internationaux d'Australie. Rigolards et un peu incrédules d'en arriver à prendre date pour un tel événement, les deux jeunes Français se sont depuis pris au jeu d'y croire très fort. Mais un tournoi du grand chelem a cette fâcheuse particularité de placer des obstacles de plus en plus élevés pour arrêter l'ascension des aventuriers des courts.

Et la nuit dernière, deux géants des courts se dressaient aux pieds des jeunes Français. Grosjean s'attaquait à l'Annapurna en affrontant l'Espagnol Carlos Moya à l'occasion du premier quart de finale de sa carrière dans un tournoi majeur. Clément, lui, avait carrément pour mission de franchir l'Everest, le sort ayant placé sur sa route le Russe Evgueni Kafelnikov. Justement le favori du Français lorsque celui-ci avait été sollicité pour désigner un vainqueur potentiel de ce premier tournoi de l'année.

Fraîcheur. Au jeu sans faille du n°5 mondial, Clément envisageait d'opposer son agressivité et sa fraîcheur (pour parvenir au quart de finale, il n'a concédé aucun set), ce qui inquiétait Kafelnikov qui, pour une fois, avait laissé sa morgue au vestiaire. «Oui, j'ai peur de lui. Il a gagné facilement la dernière fois que nous avons joué l'un contre l'autre (Cincinnati l'été dernier, ndlr). Il ne lâche rien et je sais qu'il est prêt à jouer u