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Libération
Interview

«Notre relève est encore trop jeune»

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publié le 24 janvier 2001 à 22h08

Besançon envoyé spécial

Cesar Argiles, 49 ans, a succédé à Juan de Dios Roman Seco au poste d'entraîneur de l'équipe d'Espagne, favorite de la poule C. Son ossature est semblable à celle de l'équipe nationale ibérique juniors, que Cesar Argiles entraînait il y a une dizaine d'années. Entretien.

Est-ce difficile de succéder à Juan de Dios Roman Seco?

Je prends en charge une génération merveilleuse, qui a ramené deux médailles de bronze des Jeux olympiques d'Atlanta et de Sydney. Mon boulot est aujourd'hui d'intégrer des joueurs qui sont nés au milieu des années 70. La France a déjà entrepris de renouveler son équipe et possède un coup d'avance sur nous. Ce mondial est l'occasion de modifier notre colonne vertébrale. Mais je constate que notre relève est encore trop jeune. Le risque de déséquilibre est important. D'un autre côté, quand l'équipe ne gagne pas, la situation tourne au tragique chez nous. C'est habituel, mais assez lourd à porter.

Vous avez déjà conduit ces joueurs chez les juniors. Est-ce un avantage?

Je ne suis pas leur père! Mais je sais aussi me montrer indulgent avec mes joueurs. Le coach est un répétiteur. Il surveille l'application des combinaisons de jeu. Le coach, c'est celui qui amorce le dialogue dans le groupe. Que dit un entraîneur? «Cherchez l'espace!» La seule chose qui demeure essentielle, c'est l'autorité morale. Le coach est de toute manière fragile. Il lui appartient de faire lever les yeux au joueur. Car le joueur, lui, se regarde toujours le nombril