La bonne nouvelle, c'est qu'un Français va disputer la finale des internationaux d'Australie. La mauvaise, c'est qu'un autre va forcément chuter en demi-finale. Et tout ça parce que Sébastien Grosjean et Arnaud Clément ont été ponctuels au rendez-vous qu'ils s'étaient fixé (Libération d'hier). Hier à Melbourne, Grosjean le Marseillais a étourdi l'Espagnol Moya en trois sets (6-1, 6-4, 6-2), tandis que Clément l'Aixois a lézardé la forteresse Kafelnikov, le Russe ayant finalement cédé au jeu décisif de la quatrième manche (6-4, 5-7, 7-6, 7-6).
Ressources. Pour toquer à la porte de la finale, Clément a concédé son premier set du tour noi, peut-être à cause d'une foutue douleur aux adducteurs de la jambe gauche qui a troublé sa sérénité pendant quelques jeux. Un mal lancinant qui a persuadé le jeune Français de faire appeler le kiné à deux reprises en début de match. A cet âge-là (23 ans), les ressources du corps ne man quent pas. Kafelnikov avait donc raison d'aborder ce match la peur au ventre. Ce qui l'a sans doute paralysé à l'heure de conclure dans les troisième et quatrième manches. Le Russe a beaucoup grimacé sur le court, souvent fâché de rater ces fameux points si faciles. Et si après la partie il a consulté les statistiques, son tourment a dû décupler. Il a réussi 60 coups gagnants contre 37 à Clément, commettant 78 fautes directes contre 48 au Français. Son résumé : «Le match s'est joué à 2 ou 3 points.»
Malgré sa patte folle, Clément, lui, n'a pu que constater : «Plus