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Libération

A Besançon, des filles élevées au ballon

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publié le 26 janvier 2001 à 22h11

Besançon envoyé spécial

Le handball bisontin appartient à deux familles. Les Demouge et les Mariot. Michel Demouge et Jacques Mariot ont fait des filles. Et rien que des filles. Quatre chacun. Ce qui est exceptionnel. Mais le tour de force de ces deux hommes admirables c'est d'en avoir fait des championnes de hand. L'équipe l'ESBF (Entente sportive bisontine féminine) doit son lustre (championne de France en 1988 et 1998) à ces deux illustres familles.

C'est chose acquise que si la poule C des championnats du monde de hand masculin se déroule actuellement à Besançon, c'est en partie grâce aux profils de ces deux messieurs: «Je n'en doute pas un seul instant. Nous étions en balance avec Dijon et Strasbourg. Et c'est Besançon qui a été choisi. Je pense que nous y sommes pour quelque chose», souligne Jacques Mariot, dont l'une des filles, Sandrine, est capitaine de l'équipe de France. Jacques Mariot est professeur à la faculté d'éducation physique. C'est un homme sympathique, mais assez satisfait de lui-même: «Voyez-vous, je suis membre du jury du Capes et j'ai écrit deux livres sur l'enseignement du hand. Nous sommes la seule ligue à compter autant de filles que de garçons.» Tout est dit.

«Phénomène culturel». Chez les Mariot ça devait marcher droit. On n'allait pas au bal et pas question de courir les gars de la ville: «J'étais à la tête de mes filles. Je les ai entraînées.» Si bien que les filles doivent tout à papa qui va sur ses 52 ans. Et un peu à maman, quand même: «Ma femm