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Libération

A Melbourne, des petits deviennent grands

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par Frédéric LAVILLE
publié le 26 janvier 2001 à 22h11

Melbourne correspondance

L'avenir du tennis ne serait peut-être pas irrémédiablement promis aux tutoyeurs du double mètre. Dans la nuit d'hier à aujourd'hui à Melbourne, Sébastien Grosjean (1,75 m) disputait à Arnaud Clément (1,73 m) le droit d'affronter dimanche Andre Agassi (1,80 m) dans l'une des plus «petites» finale d'un tournoi du Grand Chelem, depuis le début de l'ère Open, en 1968.

«S'il y avait une catégorie joueurs de moins d'un mètre quatre-vingt, on serait champions du monde incontestablement», rigole Jean-Claude Massias, directeur technique national (DTN) à la Fédération française. Avec Delaître, Santoro et maintenant Grosjean et Clément, dépassant tout juste le mètre soixante-dix, le tennis français aurait-il un secret de fabrication pour contrer les Goliaths des courts? «Non, répond Georges Goven, ancien champion, ex-capitaine de Coupe Davis et responsable du haut niveau féminin à la Fédération «Mais, au début des années 1990, on a pensé que le tennis allait définitivement basculer chez les grands. Pour rapidement faire machine arrière.»

Règne. En effet, il y a dix ans, Boris Becker (1,93 m) et Stefan Edberg (1,88 m) régnaient sur le circuit grâce à leurs services et leurs volées. Le point culminant étant atteint lors du succès du Croate Goran Ivanisevic (1,93 m) à Bercy en 1993, auteur de plus de 100 aces au cours d'une semaine conclue sous les sifflets du public parisien. En 1993, Sébastien Grosjean avait 14 ans et venait de se voir refuser l'accès au Centre na