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Libération

Sifflés, les arbitres sonnent l'alarme.

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publié le 27 janvier 2001 à 22h14

C'est une sorte de carton jaune qu'adressent ce week-end les arbitres aux dirigeants du football professionnel. Le coup d'envoi de tous les matchs de la 22e journée du championnat de France de D1 devait être retardé de dix à vingt minutes. Une manière de protester contre la multiplication, ces dernières semaines, des incidents frappant les hommes ­ et les femmes ­ en noir. Finalement, ces derniers se contenteront de lire une déclaration avant les matchs. «Le climat s'est considérablement dégradé, diagnostique Bernard Saules, président de l'Union nationale des arbitres de football (Unaf). A la grande époque Tapie-Bez, ce n'était pas toujours facile. Mais aujourd'hui, c'est pire. Les arbitres sont houspillés, égratignés dans la presse, bousculés... Il ne se passe pas un week-end sans déclarations à l'encontre des arbitres. On n'en peut plus. C'est un avertissement.»

La ministre de la Jeunesse et des Sports a apporté hier soir son soutien aux arbitres: «Je comprends et partage l'inquiétude des arbitres devant la montée de la violence», écrit Marie-George Buffet, dans une lettre au président de la Commission centrale des arbitres, Michel Vautrot. «Je soutiens le geste symbolique que vous allez faire pour protester contre le climat qui met de plus en plus souvent en cause l'intégrité physique et morale des arbitres», ajoute-t-elle dans son courrier.

Boycott. C'est l'affaire du match Strasbourg-Metz, en décembre, qui a mis le feu aux poudres. A la 68e minute, l'arbitre assistante Ne