Boro Golic, 57 ans, a été joueur puis l'entraîneur du club de Banja Luka, (ex-Yougoslavie, aujourd'hui en République serbe de Bosnie), club avec lequel il a remporté quatre titres de champion et cinq Coupes de Yougoslavie. C'est le père d'Andreï Golic, ailier de l'équipe de France. Boro Golic entraîne actuellement le PSG, le club d'Olivier Girault, meilleur marqueur de l'équipe de France (5 buts), samedi, face à la Yougoslavie (22-20). Il décrypte pour Libération les jeux des équipes favorites de ce Mondial.
Quelle est votre analyse du jeu des Bleus qui disputaient samedi face à la Yougoslavie leur premier match-test dans ce Mondial?
Avec sa défense dite 5-1 et Jackson (Richardson, ndlr) devant, la France a fait perdre la tête aux Yougoslaves. Elle a offert un secteur central très puissant et un jeu d'ailiers très performant. Ce qui est inhabituel chez les Bleus. Greg Anquetil a empoisonné la défense yougoslave, mais sans trop de réussite, et Girault, face à l'une des cinq meilleures équipes du monde, a réalisé un match parfait. Les France-Yougoslavie sont des rencontres très engagées. On se croirait dans un derby. Chez les Français, l'équipe s'adapte à Jackson. Chez nous, on appelle ça «la tactique de l'Indien». Jackson chasse seul et coupe la ligne de défense. Les Bleus permutent leur défense. En un clin d'oeil, ils peuvent passer de la défense aplatie à l'étagée. C'est une force et une faiblesse, car aucun système n'est complètement maîtrisé. Les Français ont intégré toutes