Stade français-Pau: 36-19.
Héros des phases préliminaires de la Coupe d'Europe le week-end dernier menés de huit points à la fin du temps réglementaire, les Palois avaient finalement éliminé Pontypridd de la Heineken Cup sur leur terrain au pays de Galles , c'est en miraculé que Pau se présentait, samedi, au Stade français en quarts de finale. Des Parisiens qui, échaudés par leur échec en championnat, n'avaient guère l'intention de sous-estimer leurs adversaires du jour. L'entraîneur du Stade français, John Connoly, avouant même redouter le fighting spirit qui anime les Béarnais.
Pourtant, même si l'affaire a semblé indécise jusqu'à la fin, jamais les Stadistes, plus conquérants, n'ont donné l'impression de pouvoir perdre cette rencontre. Car, paradoxalement, la Section paloise a tout fait pour ne pas gagner, envoyant un maximum de jeu, mais multipliant les fautes de main à des moments clé et manquant singulièrement de présence au ras des regroupements. De là sont d'ailleurs partis les deux premiers essais parisiens: une combinaison conclue par Poullain et une échappée finaude, mais prévisible, de Laussucq, soucieux de se rappeler au bon souvenir de Bernard Laporte, l'entraîneur du XV de France, présent dans les tribunes.
Ne tirant nul bénéfice de l'avantage du vent, en première mi-temps, ni des approximations de Dominici, arrière du jour, Pau, mené de sept points à la pause (17-10), n'a donc jamais été à même de refaire son retard; Diego Dominguez se chargeant de creuser l'