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Libération

La télévision, quadrature de l'ovale.

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Elle rapporte aux grands clubs, mais vide les petits stades.
publié le 30 janvier 2001 à 22h17

Depuis la reprise du championnat, le nouveau contrat entre la Ligue nationale et Canal + embarrasse au plus haut point la Fédération et son président. D'autant que ce dernier brigue un nouveau mandat le 24 février. Pour 70 millions de francs par saison, Canal a acquis les droits de diffusion du championnat. Le «match de la semaine» est diffusé le samedi après-midi. Cette saison, pour 20 millions de francs supplémentaires, chiffre officieux mais jamais démenti, Canal diffuse désormais un second match, à 15 heures le dimanche. Tollé chez les amateurs. Car la vie des petits clubs tourne autour du match dominical, lui aussi à 15 heures. «Quand le match de l'Usap (Perpignan) est diffusé, nous perdons 200 à 250 spectateurs», s'insurge Jean Cuzialas, vice-président du club de Céret (Pyrénées-Orientales). Or l'affluence locale moyenne ne dépasse pas 700 spectateurs. Un manque à gagner en «bourriche» et autres recettes de buvette, mais aussi un découragement des bénévoles qui font vivre ce petit club.

Conciliation. L'affaire a fait l'objet, à l'automne, d'une demande de conciliation devant le Cnosf (1). En vain. Jamais la LNR n'acceptera de dédommager les clubs amateurs. Jamais Canal ne modifiera sa grille, car l'émission Jour de rugby suit le match du dimanche. Fédé et Ligue ont été renvoyées dos à dos.

«Nouveaux adeptes». La Fédé a écrit à Serge Blanco, patron de la Ligue, pour proposer de diffuser un questionnaire aux petits clubs sur le sujet. Tous ceux qui vivent à la périphérie d