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Pour Lannemezan, mieux vaut Tarbes..

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Contraints et forcés, les deux clubs de rugby ont fusionné en septembre.
publié le 1er février 2001 à 22h29

Tarbes, Lannemezan

envoyée spéciale

Le plateau de Lannemezan s'est réveillé sous un lourd manteau blanc, mais le terrain du stade Sarrat a été déneigé à temps. Inaugurée en 1964 pour recevoir Agen ­ Lannemezan était en première division ­, la tribune ne peut accueillir que 1 800 spectateurs. Bien plus de places qu'il n'en faut à la vérité pour assister, dimanche dernier, à ce match de la mort entre Istres, bon dernier de la deuxième division, et le LT65, qui se débat pour le maintien. «L» comme Lannemezan, «T» comme Tarbes et «65» comme le numéro de leur département commun, les Hautes-Pyrénées. «Lannemezan avait le niveau sportif, puisque, en janvier 2000, on a su que le club accédait en deuxième division. Mais la commune s'étouffait. Avec 6 000 habitants, on ne peut faire vivre un grand club», raconte Michel Conques le Lannemezanais, manager général du LT 65. Alors, depuis septembre 2000, les deux clubs ont fusionné. «Tarbes, c'est une agglomération de près de 50 000 habitants, avec la périphérie, on atteint 80 000. Nous avons pu ainsi réunir un budget de 15 millions de francs (2,3 millions d'euros, ndlr)», poursuit Michel Conques.

«Axe plus naturel». «Allez les rouges», hurlent dès l'entame du match les quelques centaines de supporters transis sur les gradins de béton. Le seul bonheur de la fusion, c'est que les deux équipes avaient le rouge et blanc pour couleurs. «C'est un progrès. En début de saison, on entendait: "Allez, les Tarbais." On a même vu un ancien dirigeant de L