Dans le grand hall du siège de la Fédération française de rugby (FFR), de vilains cartons s'entassent et poussent leurs piles presque jusqu'à la verrière. Le Tournoi des six nations approche, Nike et d'autres fournisseurs viennent de livrer maillots, chaussures et autres matelas de protection. Hervé fait le tri, charriant ces ballots destinés à l'équipe de France. «Il travaille encore comme au XIXe siècle. Personne ne le voit, ça», s'insurge Jean-Claude Skrela. Dans la salle de réunion voisine, l'ancien entraîneur du XV de France peaufine son projet de centre technique national du rugby (CTNR). Car, après un double grand chelem et un titre de vice-champion du monde, le professionnalisme du rugby national bricole encore. A La Voisine, château des Yvelines qui héberge les internationaux pendant les stages, impossible de laisser le matériel. La FFR n'y est pas chez elle. En septembre 2002 doit donc s'ouvrir le centre technique situé sur 18 hectares de bois à Marcoussis (Essonne). Un projet de près de 200 millions de francs (hors taxes). Le permis de construire est en poche, les fouilles archéologiques s'achèvent sans trouvailles particulières. Tous les mercredis, les réunions avec architectes et responsables de Fougerolle, l'entreprise de BTP choisie, affinent le chantier. Skrela, devenu entraîneur national et responsable du projet, fait taire d'emblée les critiques: «Certains pensent que c'est démesuré. Mais il faut savoir ce que l'on veut. On est exigeant avec les joueurs spo
Série
Chambres avec vues sur le rugby.
Article réservé aux abonnés
par Blandine HENNION
publié le 2 février 2001 à 22h32
Dans la même rubrique