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Avec Djezon Boutoille, Lille a découvert son trésor

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par Grégoire POURTIER
publié le 3 février 2001 à 22h34

Lille correspondance

Le capitaine de Lille olympique sporting club (Losc) n'a même pas de téléphone portable. «ça ne sert qu'à couper une conversation pour en entamer une autre», dit Djezon Boutoille, 25 ans. Il dit aussi: «J'ai conscience d'incarner ce club. Et aujourd'hui, j'en suis fier.» Fier de quoi ? De se déplacer dimanche à Lens pour la 25e journée de D1 en position de leader. Les historiens du foot remarqueront que le club nordiste n'avaient pas occupé cette position depuis quarante-sept ans. Ceux dont la mémoire ne remonte pas si loin se souviennent seulement que la saison dernière, le Losc était en deuxième division.

Natif de Calais. De ses errances passées à sa réussite actuelle, Djezon Boutoille colle à l'image de son club. Natif de la région (Calais), issu du centre de formation, il n'a connu que le Losc, dont il a porté pour la première fois le maillot en première division à 17 ans. «Après tout ce que le club m'a apporté, je suis en train de lui rendre un petit peu», dit-il. Vahid Halilhodzic, l'intransigeant entraîneur bosniaque, n'hésite pas à s'autoattribuer la résurrection d'un joueur qui avoue lui-même avoir perdu pas mal de temps en route. «Il avait pris de mauvaises habitudes. Quand je suis arrivé au club [en novembre 1998, ndlr], il avait cinq ou six kilos de trop. Vous imaginez, sur un petit gabarit (1,70 m) comme ça? explique le coach. A l'époque, Djezon était dans une situation sportive désastreuse. Un miroir de tout le vestiaire, d'ail leurs. Les gar