L'équipe de France dispute samedi à 17 heures sa demi-finale face à l'Egypte qui, en quart de finale a battu les Russes, champions olympiques. A l'issue de leur rencontre face à l'Allemagne, les Bleus sont sortis tout cabossés. Quatre joueurs sont passés dans les mains du médecin Jean-Pierre Roattino : Patrick Cazal souffre du pouce gauche, Jérôme Fernandez a toujours la paume de la main douloureuse, Grégory Anquetil ­ «qui a reçu une béquille» ­, a un gros hématome et Olivier Girault se plaint de la rotule gauche. Vendredi, Daniel Costantini se demandait aussi «si Bertrand Gille, après le traitement que lui ont réservé les défenseurs allemands, pouvait encore marcher et déglutir». Bertrand Gille, un cocard à l'oeil gauche, livrait sa définition du handball: «Il faut être solidaires. Je ne me suis jamais dit: "super, j'ai marqué" ou encore: "Je suis content de moi." Moi, je me préoccupe de l'équipe et de la solidarité.» L'aîné des Gille, Guillaume, blessé à l'épaule contre l'Argentine, «va de mieux en mieux, mais il est encore incapable de défendre, d'enlacer l'adversaire. Et un Gille qui n'enlace pas, c'est pas un Gille», commente le coach des Bleus. Voilà donc pour les gueules cassées.

Respiration assurée. Les Bleus ont quitté vendredi matin Albertville pour Paris dans un avion de poupées, à tel point qu'il a fallu un chausse-pied pour faire rentrer Didier Dinart, le défenseur central de l'équipe de France. Le patron des Bleus, dans sa causerie, était préoccupé par la lassi