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Libération

Le chardon est plus piquant au printemps

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Imprévisible, l'Ecosse rate souvent son entrée dans la compétition.
publié le 3 février 2001 à 22h34

Le 2 avril dernier, alors qu'il voyait poindre un limogeage peu glorieux à l'issue des trois sorties calamiteuses de son équipe (dont une inadmissible déculottée romaine en ouverture du premier Tournoi des six nations), l'ancien trois-quarts centre (1) et actuel entraîneur du XV d'Ecosse, Ian Robert McGeechan, né à Leeds le 30 octobre 1946, était élevé au rang de héros national. Contre toute attente, sur le champ de bataille de Murrayfield, qui n'avait jamais autant mérité son nom, il venait de priver les Anglais de Clive Woodward d'un grand chelem (et d'une Calcutta Cup) qui leur paraissait pourtant acquis d'avance. «J'avais donné à mes joueurs tout ce que je pouvais leur donner avant le match», avait-il alors déclaré sobrement après l'exploit, non sans ajouter malicieusement: «Décidément, depuis deux ans, nous terminons mieux le tournoi que nous le commençons.»

Opposition forte. Une évidence qui devrait rassurer l'encadrement français. Encore que, battue récemment par les champions du monde australiens sur le score de 9 à 30, l'équipe au chardon n'ait nullement démérité, faisant même jeu égal avec l'adversaire pendant une mi-temps. «Plus l'opposition est forte et plus nous nous sentons motivés», assure d'ailleurs McGeechan que ses qualités de tacticien, unanimement louées sur la planète ovale, ont conduit à diriger trois tournées des Lions britanniques dans l'hémisphère Sud, dont celle de 1997, close par une retentissante victoire sur les Springboks champions du monde en ti