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Libération

Les faux passeports fleurissent un peu partout en Europe

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publié le 3 février 2001 à 22h34

Alvaro Recoba est un footballeur atypique. L'attaquant uruguayen de l'Inter Milan réussit le tour de force d'être à la fois considéré comme l'un des joueurs les mieux rémunérés du Calcio, mais aussi comme un immigré clandestin qui, à ce titre, risque l'expulsion par la police. Selon le quotidien Corriere della Sera, ce joueur de 24 ans, qui vient de prolonger de cinq ans son contrat avec le club lombard pour un salaire annuel estimé à environ 52 millions de francs, devra quitter la péninsule dans un délai de 15 jours. Et ne pourra, pendant cinq ans, revenir en Italie ou dans un autre pays de l'Union européenne (UE), sans encourir une peine de deux à six mois de prison. Mardi, une perquisition avait été menée au domicile milanais du joueur, sur mandat du procureur d'Udine. Les enquêteurs avaient découvert que son passeport italien était un faux grossier. Au magistrat, l'attaquant avait souligné le rôle joué par Gabriele Oriali, directeur technique de l'Inter, dans l'obtention du document litigieux. Mis en examen jeudi, Oriali, lui, nie en bloc et assure se l'être procuré via «un dirigeant» de l'AS Roma.

Par ailleurs, trois dirigeants et trois joueurs d'un club de Série B italienne, la Sampdoria Gênes, ont été convoqués devant la commission de discipline de la Fédération italienne. Ils devront s'expliquer sur les faux passeports de Zé Francis, Ondoa Jean Mekongo et Thomas Job Iyok. A peine plus au nord, le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire concernant le passepor