Saint-Anton (Autriche)
envoyé spécial
La descente hommes des championnats du monde, entièrement tracée dans la ligne de pente, est l'une des plus exigeantes de la saison. Sa grande longueur (plus de 3 kilomètres) et sa grande sinuosité (elle s'apparente à un grand super-G) demandent une dépense physique énorme.
Jean-Luc Crétier, champion olympique de la spécialité, à Nagano en 1998, a reconnu le tracé dessiné par Karl Schranz, l'ancien champion autrichien. Il livre ses impressions sur une piste très technique qui n'offre aucun répit pour une quelconque récupération et qui fait appel à une glisse d'instinct.
«Vu la longueur et le manque de temps morts, le vainqueur sera celui qui aura su parfaitement gérer entraînement et récupération. Au bout des trois kilomètres, on est éprouvé.
«C'est pour cela qu'on assiste à des figures étranges sur le bas du tracé. De bout en bout, c'est un ski intensif pour tenir une trajectoire dans des courbes très soutenues. Dès le premiers mètres, il faut être en action tant la neige est dure et la piste mouvementée. Cela tourne beaucoup et tout de suite. A tel point que lors des entraînements, après le premier passage, on n'a qu'une impression d'ensemble sans pouvoir se souvenir précisément de la physionomie des premières portes. En fait, il n'y a pas de points de repère visuel sur le haut du parcours. Les arbres de la forêt n'apparaissent pas avant le septième virage.»
Saut de Kapall. «Le premier dévers à droite mène au sommet d'un mur avec un saut éno