Vladimir Maximov, l'entraîneur de l'équipe de Russie, était à peine calmé, après la surprenante défaite de son équipe contre la Russie en quart de finale, qu'il prévenait déjà les Français: «S'ils commettent autant de maladresses que devant la défense allemande, alors ils seront fortement en danger.»
L'équipe d'Egypte, depuis dix ans, a confié sa destinée à des entraîneurs européens. L'actuel est le Yougoslave Zoran Zivkovic arrivé au printemps. Il repartira après le Mondial. L'homme qui emmena la Yougoslavie au titre mondial en 1986 et à la médaille de bronze en 1999 ne passe pas pour un rigolo. «Sans puissance ni discipline, il n'y a pas de jeu possible», est sa devise. L'avait précédé à la tête des «Pharaons» ces dernières années Branislav Pokrajac, actuel coach de l'équipe de Yougoslavie, puis l'Espagnol Xavier Cuesta, à la tête désormais du Portugal.
Zoran Zivkovic a modifié les principes de cette équipe égyptienne qui, historiquement, défendait en 3-3, d'homme à homme, comme toutes les équipes africaines. Boro Golic, l'entraîneur du PSG, qui connaît Zivkovic, raconte qu'«il a fallu tout remettre à plat»: «Zvikovic a vu que ces joueurs avaient un gros potentiel physique. Il leur a imposé cette défense, qui est une défense européenne et qui exige une discipline de fer. Or, cette défense, les Egyptiens ne l'avaient jamais expérimentée. Il a ensuite exigé d'avoir les mains libres pour commander l'équipe nationale. Quand je l'ai vu, il m'a dit: "Après le Mondial, je m'en vais