Saint-Anton envoyé spécial
Les dieux de la montagne ont craché leur venin sur les championnats du monde de ski alpin. Non seulement les Autrichiens n'ont toujours pas récolté de médaille d'or, mais les éléments ont tout fait pour mettre la pagaille. Vendredi soir, juste après le slalom du combiné dames, la neige a commencé à tomber de plus en plus fort jusqu'à effacer la moindre trace d'organisation. Près d'un mètre de poudreuse s'est accumulé sur Saint-Anton. Beaucoup plus sur les sommets où se sont formées des congères de près de trois mètres. Plus question de faire courir la descente hommes samedi, ni celle des dames du dimanche. Pour la première fois dans l'histoire du ski, les coureurs ont su longtemps à l'avance que tout avait été renvoyé au mardi.
Dynamitage. Malheureusement, si hier matin un important radoucissement avait transformé la station de ski en ville d'eaux, vers le haut des pistes, la situation était devenue très délicate. «Nous avons pu travailler dans la partie basse des deux pistes, a expliqué Werner Margreiter, le directeur des compétitions. En revanche, non attendons toujours l'autorisation de la commission avalanches pour déblayer le haut.» Et là, le travail est de taille puisqu'il va falloir déplacer 300 000 m3, soit l'équivalent de 100 000 tonnes, de neige sur les sept kilomètres de piste. Le dynamitage a débuté très tôt le matin et les 24 machines de la station étaient mobilisées pour les championnats du monde, laissant une partie du domaine skiable