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Libération

Ibañez, un bon soldat retourne en première ligne.

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Match plein du talonneur, au sortir d'une période de remise en question.
publié le 5 février 2001 à 22h36

C'est souvent difficile de redevenir un simple soldat quand on a été capitaine. Pour Raphaël Ibañez, ce fut hier surtout difficile «émotionnellement» avant d'être un «vrai bonheur». Le talonneur du XV de France, capitaine des finalistes de la Coupe du monde en 1999, n'avait plus porté le maillot bleu depuis l'été dernier en Roumanie. Encore n'était-il que remplaçant dans l'équipe confiée à son ami Fabien Pelous. Titulaire pour ce premier match du Tournoi, à l'occasion de la blessure de Landreau, il a tenu bon pendant quatre-vingts minutes jusqu'à la laborieuse victoire. Azam, le remplaçant de Gloucester, n'a pas quitté le banc. «Au moment des hymnes, j'avais l'impression d'être international pour la première fois. J'ai mesuré davantage qu'à mes premières sélections la chance que j'avais d'être là et tout le travail qu'il faut effectuer pour le mériter.» Après son départ de Perpignan et sa blessure, le Dacquois s'est remis en question, a surmonté ses déceptions et a repris la musculation dans son nouveau club, Castres. C'est un talonneur plus gaillard que jamais qui trottine pour se replacer sur le terrain avec six kilos de plus à lancer dans la mêlée. Il n'est pas avare de plaquages: il est l'obstacle indéfectible à chaque relance écossaise. «Si l'équipe a fait une entame de match assez amorphe, lui au moins avait du gaz. On sent qu'il voulait montrer quelque chose», dira de lui Jo Maso, manager du XV de France.

Raphaël Ibañez préfère rester modeste. «Je n'avais pas joué le w