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Libération

Les tripes a l'or.

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publié le 5 février 2001 à 22h36

Au POPB, la France bat la Suède 28-25 (11-10) après prolongations

Le joueur de handball tricolore se compose essentiellement d'un coeur de boeuf. Ses membres arrières sont en kangourou demi-souple. Ses avant-bras sont tressés dans un acier tenu secret qui sert occasionnellement de grillage au poules. Car le champion français est élevé au bon air de la campagne. Si bien que son extravagance a triomphé de la rigueur suédoise, dans une partie à se faire sauter la cervelle avec un pistolet à bouchon (28-25). Il fallait se pincer quand, dans les dernières secondes du temps réglementaire, Greg Anquetil, dans un déséquilibre inouï, place la balle d'égalisation à 22-22 dans les buts de Gentzel; «ce gardien a toujours mis les Français en échec», soupirait Costantini, l'entraîneur des Bleus, quelques heures avant le match. Les Français, qui avaient mené 4-0 en début de rencontre, puis 11-10 à la pause, sont à ce moment tout griffés.

A la fin du temps réglementaire, quelques kilos d'ongles rongés tombent en pluie dans Bercy, car Patrick Cazal, le gaucher, souffre de la cheville et, à ce moment-là, on le croit définitivement perdu. Puis rafistolé avec ce fameux grillage de poules (voir plus haut), l'arrière caoutchouc revient dans le match et remet en selle les français par deux fois pour recoller au score dans les prolongations 24-24, puis donne l'avantage à 25-24 avant que Frandesjo, remette tout le monde à égalité (25-25). Il reste alors cinq minutes de jeu dans cette prolongation. Rem