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Libération

Qui inscrit un essai n'écrit pas un roman.

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publié le 5 février 2001 à 22h36

Au Stade de France, France bat Ecosse 16-6 (6-6)

Pour la France. 1 essai: Bernat-Salles (42e); 1 transformation: Lamaison; 3 pénalités: Lamaison (11e, 36e, 85e).

Pour l'Ecosse. 2 pénalités: Logan (7e, 15e).

Jusque-là, il faut bien reconnaître que le Stade de France, lieu de félicité pour leurs confrères footeux, n'avait guère souri aux rugbymen français. Depuis leur arrivée, le 7 février 1998, à la veille de boucler un deuxième grand chelem d'affilée, les Bleus ne s'étaient imposés qu'à trois reprises en dix matchs à Saint-Denis. L'an passé, en particulier, ils n'y ont battu que les Italiens, s'inclinant face aux Anglais et surtout, inexplicablement, face aux implacables ennemis de ceux-ci: les Irlandais. A tel point que certains joueurs en étaient venus à considérer le SDF comme un terrain maudit autant que miné. Un compromis sportif entre la maison Usher et le château de l'Araignée, hanté par des forces occultes hostiles au XV de France. D'autres heureusement, moins cinéphiles ou plus rationnels, comme Dourthe et Pelous, ont osé une explication sensée à cette série de contre-performances: «Et si nous perdions au Stade de France tout simplement parce que nous ne méritions pas d'y gagner.»

Pas simple. Bien vu. Hier après-midi, les Français, qui méritaient réellement de gagner, ont enfin vaincu, en leur jardin, une nation rugby-stique majeure de l'hémisphère Nord: l'Ecosse de Ian McGeechan et de son capitaine Andy Nicol. Tout n'a pas été simple pourtant. Pris à la gorge dès l'ent