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Libération

La France devise, la Suède se dégrise.

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publié le 6 février 2001 à 22h39

L'équipe de France a continué hier à célébrer ses noces au Cnosf (Comité national olympique et sportif français). Tout le monde tenait à embrasser sur les deux joues les champions du monde, auxquels le titre a rapporté une prime de 200 000 francs chacun (30 500 euros). Les Bleus sont ensuite passés à table. Olivier Girault, qui éprouvait mille difficultés à nouer sa cravate, avait l'estomac qui faisait du bruit: «Faut que je mange, j'ai perdu 3 kilos», disait-il. Laurent Puigségur, dont le tour de taille fait rêver les cuisinières, répétait sans cesse: «Bon sang, j'ai superfaim.» L'heure était à la choucroute fumante, à la poularde et à la saucisse de Morteau. Rien de tel qu'un banquet pour remettre le sac debout: «Surtout qu'on nous attend à l'Equipe. Au fait, qu'est-ce qu'on va y faire?», s'interrogeait tout haut, Christian Gaudin, l'un des trois gardiens: «Faut pas que je traîne. Trois semaines que je suis parti de chez moi, et on m'attend pour donner le bain aux enfants», s'inquiétait-il.

Sobriété exemplaire. A la différence des Barjots, champions du monde 1995, qui aspiraient énormément de liqueurs et qui montraient leur derrière en signe de grande satisfaction, les champions du monde 2001, eux, sont d'une sobriété exemplaire et se tiennent admirablement. Bruno Martini, le gardien, pouvait d'ailleurs en témoigner, lui qui a connu les deux époques: «On a fait un peu la fête. Dignement et sans tomber dans l'excès.» Si bien que les joueurs avaient bonne mine avant de se dir