Saint Anton envoyé spécial
L'Autriche a retrouvé sa superbe, même si un inconnu lui vole un peu la vedette. Les skieurs de l'Austria Team ont, comme prévu, squatté le podium de la descente hommes en s'emparant des deux premières places. Mais Hermann Maier, celui que 35 000 personnes attendaient avec de l'or autour du cou, s'est encore une fois,fait souffler la victoire. C'est son coéquipier Hannes Trinkl, un fermier de 33 ans qui lui passe devant de 20 centièmes.
Jusque-là, tout semblait normal. Les Autrichiens expliquaient déjà que cette victoire était logique. Quand la rumeur de la foule fait tourner la tête des deux membres de la Wunder Team vers l'écran géant, où ils voient le dossard 25 venir les inquiéter. L'Allemand Florian Eckert, tout nouveau sur le circuit, venait de bouter hors du podium le Suisse Beltrametti, médaillé de bronze potentiel.
Peur. Trinkl, père de trois enfants et peu loquace sur sa petite vie de famille, en a presque fait un arrêt cardiaque. «J'ai eu peur de Fritz Strobl et de Werner Franz. Mais quand l'Allemand Florian Eckert est descendu, mon coeur a failli s'arrêter», a confessé le vainqueur du jour. «A l'arrivée, je n'ai pu croire que j'étais devant Hermann Maier. Dans la partie supérieure de la piste, j'ai commis une grosse faute. Ensuite, ma course était bonne. Je ne sais pas comment je vais continuer ma carrière et si je participerai aux jeux Olympiques de Salt Lake City. Pour le moment, je vis de telles émotions. Je laisse passer et je verrai a