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Libération
Portrait

Botica, un Marco Polo en ovalie

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publié le 10 février 2001 à 22h50

Biarritz envoyée spéciale

Il est né il y a plus de trente-sept ans à Mokohinan, une poussière d'îles au large oriental de la Nouvelle-Zélande. Mais c'est toujours à son flair et son habile coup de pied que le Biarritz olympique (BO) doit le premier parcours de son histoire en Coupe d'Europe. A lui seul, Frano Botica, l'ouvreur biarrot, a marqué 63 % des points de son équipe, qui retrouve le championnat de France ce samedi soir en recevant Aurillac. «Physiquement, je me sens bien. Je m'entraîne un peu plus que quand j'étais plus jeune, voilà tout. Si j'avais senti la moindre fatigue, je me serais arrêté.»

L'homme a tout connu du rugby, sous toutes ses formes et sous toutes les latitudes. «J'ai commencé à 5 ans, comme tout le monde en Nouvelle-Zélande», raconte-t-il sur le ton de l'évidence. Dix-huit ans plus tard, en 1986, il fut le premier joueur de la province de North Harbour à endosser le maillot des All Blacks. L'équipe à la fougère argentée, qu'il intègre, bat cette année-là le XV de France de Serge Blanco, son patron depuis deux saisons sur la Côte basque. En 1987, il est donc champion du monde mais «sans quitter le banc». A 27 reprises, il portera la fameuse tunique, jusqu'en 1989. «Mais j'en avais marre d'être remplaçant.» Botica a, il est vrai, connu l'infortune de pâlir d'une autre étoile de sa génération à l'ouverture, Grant Fox. Alors il boucle ses valises, refaisant en chemin inverse l'odyssée paternelle.

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