Menu
Libération

Scandale à la tête du handisport espagnol

Article réservé aux abonnés
publié le 10 février 2001 à 22h50

Madrid de notre correspondant

Comment faire fortune aux dépens des handicapés mentaux? Une enquête d'El Mundo propose une réponse en citant l'exemple de Fernando Martin Vicente. Selon le quotidien espagnol, l'actuel président de l'Association nationale des sports spéciaux (Ande) se serait frauduleusement enrichi grâce à ce paravent humanitaire alimenté par des donations privées et de généreuses subventions publiques.

Suspendu. Ce scandale n'en est encore qu'à l'état d'accusation, mais, déjà, le discrédit et la menace grandissent à l'égard de Martin Vicente, 56 ans, ancien conseiller municipal de l'ombre devenu ces dernières années l'homme clé du sport paralympique espagnol. En début de semaine dernière, le Comité paralympique international (IPC), réuni à Salt Lake City, l'a suspendu de ses fonctions à la tête de la Fédération internationale des handicapés intellectuels (Inas-FID). Un passage de Charybde en Scylla pour Martin Vicente qui, récemment, a aussi perdu la présidence de la fédération espagnole de cette même entité, et s'est vu expulser du Comité paralympique espagnol.

Les ennuis du grand manitou du handisport ibérique ont commencé au lendemain des Jeux paralympiques de Sydney: dix joueurs de la sélection nationale de basket, médaillée d'or, n'avaient pas de handicap. L'affaire a fait grand bruit et n'a pas tardé à éclabousser Vicente, vite accusé d'être le principal responsable de cette substitution. Depuis, les soupçons planent sur l'ensemble des activités de l'intére