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Libération

A Paris, Mauresmo étale Huber

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publié le 12 février 2001 à 22h50

Finalement, derrière ses attitudes de rouleuse de mécanique, de frappeuse impitoyable, Amélie Mauresmo cache une âme sensible. C'est avec des larmes, une grosse émotion enfouie sous sa serviette, qu'elle a accueilli sa première victoire devant son public, hier à Paris. La Française a battu en deux sets (7-6, 6-1) l'Allemande Anke Huber en finale de l'Open Gaz de France. «Ça fait un petit moment que j'avais envie de gagner en France», dit Mauresmo, presque 22 ans, qui avait remporté ses deux précédentes victoires à Bratislava (Slovaquie) et à Sydney.

Tout de suite après avoir remercié le public, elle se tourne vers son coin. «Je remercie Alex et Jean-Claude, on a bien bossé. On a réussi, quoi!» Alex et Jean-Claude, ce sont Alexia Dechaume-Balleret, son entraîneuse, et Jean-Claude Perrin, son préparateur physique. Ils ont rejoint Mauresmo l'an dernier, alors que la carrière de la joueuse, importunée par des blessures au dos, semblait marquer le pas. Après ses débuts en fanfare à l'Open d'Australie en 1999 (finaliste contre Hingis) et sa victoire à Sydney début 2000. Mauresmo, dix-neuvième mondiale, après une incursion à la sixième place, a remis de l'ordre dans son entourage. Elle a quitté le team Demongeot et a engagé les deux techniciens. «Alex» a mis un terme à sa carrière de joueuse après l'Open d'Australie 2000 et «Jean-Claude», après un détour par le PSG foot, retrouve le tennis, lui qui avait préparé l'équipe de France de Coupe Davis.

Sur mesure. Perrin et Dechaume ont co