Les championnats de France d'athlétisme en salle, ce week-end à Liévin, accueilleront le nouveau président de la Fédération française, Bernard Amsalem, élu en janvier. Successeur de Philippe Lamblin, qui avait choisi de ne pas se représenter, celui-ci prend en main un sport revenu meurtri des JO de Sydney, tant à cause de son triste bilan (aucune médaille) que du spectacle de pétaudière qu'il avait offert. Sur fond de guerre ouverte entre les différents entraîneurs. «Plus jamais cela!», espère Bernard Amsalem, qui entend réformer l'encadrement technique de l'athlétisme français.
Prendre la présidence de la fédération, un poste bénévole, cela ressemble à un sacerdoce.
Non, c'est un challenge. Très intéressant. Il y a des choses à construire. On a largement déblayé les problèmes en associant le maximum de gens. On en est arrivés à des propositions de réformes, particulièrement en ce qui concerne l'encadrement technique.
Aucune médaille à Sydney, fiasco ou fatalité?
C'était un échec inattendu, car nous avions sans doute la meilleure équipe de France depuis bien longtemps. On a cumulé le négatif. On ne peut pas parler de fiasco car il y a eu quand même des performances, notamment celle de Mehdi Baala (4e du 1 500 mètres) ou les places de finalistes de Nicole Ramalalanirina et de Linda Ferga sur 100 m haies. C'est vrai que vous pourrez me dire qu'on se contente de pas grand-chose.
Où se situent les responsabilités de l'échec?
Tout le monde en a une part.
Quelle est l'ampleur du chantier