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Libération

Du trèfle, pas des nèfles

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publié le 17 février 2001 à 23h00

Dublin envoyé spécial.

Jo Maso, ex-prince de l'attaque et interlocuteur pourtant des plus courtois, a causé une certaine sensation en déclarant, il y a deux jours, à la presse irlandaise, que le XV de France débarquait à Dublin décidé à laver l'affront subi l'an passé en son jardin parisien (défaite 27-25). Et les plumitifs locaux, un peu Tartuffe sur les bords, de s'étonner presque de ce propos guerrier. «D'abord, tout ce que dit Jo Maso est pour moi parole d'évangile, précise Bernard Laporte interpellé sur le sujet, ensuite il me semble évident que lorsque l'on subit un revers, on n'a plus qu'une idée en tête: prendre sa revanche au plus vite.C'est la définition même du sport.»

Jonglerie. Bien qu'il ne reste plus que trois rescapés (contre douze chez les Irlandais) du naufrage de Saint-Denis, c'est une équipe logiquement rancunière qui va pénétrer samedi après-midi à Lansdowne Road, de ce pas de gladiateur qu'elle a désormais adopté, sur une pelouse qu'elle n'a plus foulée depuis sa victoire en quart de finale de la Coupe du monde1999 face à d'inattendus Argentins. Revancharde contre son adversaire du jour bien sûr, dont elle ne sous-estime nullement le réel potentiel, mais aussi (et surtout) contre elle-même, après sa dernière prestation en demi-teinte. C'est probablement la raison pour laquelle, à l'exception de Fabien Galthié, suspendu, Bernard Laporte s'est attaché à reconduire la même formation que celle qui a beaucoup jonglé contre les Ecossais: «Sur le plan offensif,