Critiqué au lendemain du match contre l'Ecosse pour ses maladresses offensives, le centre Richard Dourthe avait à coeur de se racheter face à Brian O'Driscoll, son adversaire direct. Confronté au courant d'air irlandais, il lui a fallu une mi-temps pour se régler.
Appréhendiez-vous le fait de jouer contre ce que Bernard Laporte définit comme l'une des meilleures lignes de trois-quarts du monde?
Pas du tout. Nous avions un peu modifié la façon de défendre puisqu'ils attaquent la ligne à six au lieu de cinq, c'est tout. Il y a eu un temps d'adaptation sur les trois premières attaques, mais nous ne nous sommes jamais énervés. La défaite est négative, mais notre travail défensif est positif. Collectivement, nous étions bien organisés. Individuellement, nous commettons quelques erreurs, je suis le premier à le reconnaître et à assumer mes plaquages successifs ratés, mais nous ne prenons qu'un seul essai, alors que nous en marquons deux.
Que pensez-vous d'O'Driscoll?
Il est très vif, donc difficile à plaquer. C'est un bon centre, c'est sûr. Pas le meilleur, parce que, physiquement, à l'impact, il est moins dur que son collègue Henderson, par exemple. Dans toutes les équipes, Nouvelle-Zélande, Australie, Angleterre, il y a des bons centres. L'Italien Stoïca, par exemple, est un très bon centre, mais il est moins en évidence que les autres.
Vous ne pensez donc pas que O'Driscoll fasse la différence à lui seul?
Non. L'Irlande a développé un jeu collectif basé sur ses qualités: vitesse et v