Pierrick Bourgeat se souviendra toute sa vie de son week-end à Shigakogen (Japon). Samedi, le colosse isérois (90 kg pour 1,84 m) y a remporté le slalom. A la surprise générale, lui qui n'avait pu faire mieux que neuvième de la spécialité aux récents championnats du monde de Saint-Anton (Autriche). Neuvième, c'était aussi son classement à l'issue de la première manche, loin de l'Autrichien Benjamin Raich, leader de la Coupe du monde de slalom et qui restait sur trois victoires d'affilée. Mais c'était sans compter sur les conditions météo et le feu qui brûlait le coeur de Pierrick, dont l'unique victoire de sa carrière remonte à Park City (Etats-Unis), il y a plus de deux ans.

Erreurs. Entre les deux manches, le soleil a assoupli la piste, mais pas la rage de Bourgeat, qui sort une deuxième manche ahurissante. Ajoutée aux erreurs techniques de ses adversaires, sa performance lui permet de coiffer sur le fil les Autrichiens Heinz Schilchegger et Benjamin Raich. Bourgeat en revient à peine: «J'ai bien skié dans la première manche et je me suis dit que, si j'en faisais autant dans la seconde, je pouvais terminer dans les cinq premiers.»

Eté de travail. Son chrono: 1' 53'' 51, efface tous les déboires rencontrés depuis deux saisons par le skieur de Chamrousse. Sa régression à la 42e place au classement de la Coupe du monde en 1999; son hospitalisation et sa rééducation à la suite d'une grave blessure au genou en début de saison 2000. «J'ai traversé une période très longue et très d