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Libération

La fédération respire sur le souffle des «Costauds»

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par Mathieu HERVE
publié le 20 février 2001 à 23h04

«J'ai jamais reçu autant d'appels. Depuis une heure, ça n'arrête plus. Les gens veulent savoir s'il reste des places, s'il faut réserver...» Samedi après-midi, au gymnase Delaune d'Ivry (Val-de-Marne), le préposé aux installations sportives s'excitait. Dans la soirée, le championnat de France reprenait ses droits, avec la venue de Montpellier et ses cinq joueurs champions du monde. Le désormais célèbre «effet Coupe du monde» se manifeste dans le handball.

Les «Costauds» plus forts que les «Barjots»? Pour ce qui est du service après-vente d'un titre mondial, pour faire monter la mayonnaise auprès des médias et du public, les nouveaux champions du monde laminent leurs prédécesseurs. «En 1995, les Barjots, c'était l'aboutissement d'une équipe, et après, ça s'est un peu désagrégé. 2001, c'est le début d'une aventure», analyse René Richard, ancien joueur, directeur sportif d'Ivry et membre du comité exécutif de la fédération. Il faut dire que les «Costauds» du Mondial 2001 étaient dans les dispositions idéales pour faire un remake d'une superproduction remontant au 12 juillet 1998. Une compétition mondiale en France d'abord; un effectif «blancs-blacks» ensuite; et enfin une victoire en finale contre la meilleure équipe du monde (la Suède en hand). «Quand on a décidé, à la fédé, de prendre le Mondial 2001, c'était pour remobiliser le handball français. Et c'est ce qui s'est passé... En province, les matchs de poules ont été quelque chose de fabuleux», se réjouit René Richard.

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