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Libération

«Je devrais être là pour Noël»

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publié le 23 février 2001 à 23h07

Vais-je enfin voir le bout de ce long tunnel qu'aura été pour moi l'Atlantique? J'ai dépassé la sortie «Açores» en résistant à l'envie de m'y arrêter. Si je continue sur ce cap, pas vraiment favorable, tout au bout, il y a l'Islande... Alors je commence à être tenté de prendre la prochaine sortie qui se présente, à savoir celle de la Bretagne. Cela signifie retour maison direct, si les prévisions météorologiques se confirment. Actuellement, en termes de vent, tout est fait pour nous interdire l'accès aux Sables-d'Olonne: après les trois premiers, la porte s'est refermée. Si vous essayez de forcer le passage, cela peut faire mal: Catherine (Chabaud, ndlr) en a fait la triste expérience en démâtant. Contourner en rusant, pour passer par-derrière, prend beaucoup de temps. S'obstiner s'avère douloureux pour les nerfs, déjà bien atteints par cette longue et pénible remontée de l'Atlantique.

Alors, pourquoi aller aux Sables? Je n'ai rien à y faire: pas de résultat, de classement à espérer. Même si je repasse par la case départ, je ne toucherai pas 20 000 francs. Vu la mauvaise santé financière de mon affaire, c'est plutôt vers la case prison que je m'achemine. Ce jeu ne m'intéresse vraiment plus. J'ai même l'impression qu'il était truqué: je n'ai jamais vu la case chance... J'arrête là cette partie, qui n'a plus aucun sens pour moi et rentre jouer, au coin du feu, aux sept familles: avec la mienne, celle de Thomas... Je n'ose plus faire de pronostics, mais si les conditions s'améli