Après le procès Festina, la saison cycliste a redémarré sans filet. La recherche des corticoïdes, produit dopant le plus répandu dans le vélo avec les anti-asthmatiques, est suspendue en France depuis la fin du Tour de France. Elle aurait dû pourtant être généralisée au niveau national à tous les sports à compter du 1er janvier. La recherche de corticoïdes dans les analyses d'urine ne reprendra que le 1er mai, à la veille des grands tours. Les cyclistes pourront donc s'aligner en avril sur les classiques comme le Tour des Flandres, Paris-Roubaix ou encore Liège-Bastogne-Liège, sans risquer de se faire pincer.
Auncune sanction. Ce retard ne relève pas d'un problème budgétaire. «Nous avons les personnels qualifiés et les moyens de procéder à ces analyses», confie le professeur Jacques de Ceaurriz, directeur du Laboratoire national de dépistage du do page de Châtenay-Malabry. «Sim plement, la mise en conformité du laboratoire par rapport aux règles internationales, qui devait s'étaler sur l'année, doit être achevée avant avril, mois de l'audit final.» Ces travaux, qui désorganisent le labo et mobilisent d'importants moyens humains, rendent impossible la généralisation annoncée des contrôles.
L'affaire est fâcheuse. Sur le Tour de France 2000, les 99 con trôles portant sur 71 sportifs différents avaient abouti à 45 % d'échantillons positifs. Il s'agit pour l'essentiel de Salbutamol (antiasthmatique) et des corticoïdes. Les cas positifs concernaient 6 Français et 29 étrangers. Les